Anticor à vendre sur le BonCoin
Perte d'agrément
Comprendre les conséquences de la perte de l'agrément d'Anticor en suivant le parcours d'une plainte au pénal. Retour sur cet agrément "retrouvé" : la magie de Noël opère déjà :p !
Anticor, Le Saint ... corruption quand tu les tiens
Anticor avait perdu son agrément. S’il est complaisant de penser que c’est « le gouvernement qui protège ses intérêts et empêche la lutte contre la corruption », soit vous avez le trait encore plus naïf que moi, soit il faut comprendre que ce genre de slogan est un bel écran de fumée !
Mais au fait, la corruption, dans quel camp s’épannouit-elle le mieux ?
Il serait très intéressant de remonter le fil de l’histoire. On partirait du début 20ième jusqu'à nos heures actuelles. On pourrait même partir de la French Connexion, de la guerre, de l’après guerre, en passant par l’assassinat du juge Michel en 1981, qui enquêtait sur un proche de Defferre ainsi que quelques de ses acolytes de la Gestapo et d'une poignée de sauveurs communistes. Un étrange mélange des genres unis autour de la même cause : protéger leurs intérêts au milieu d'une épouvantable corruption. L'histoire est passionnante et aura marqué les dossiers plus contemporains. Avant de voter pour les ténors actuels nationaux, il est plus prudent de connaître leurs écuries, au bas mot délictuelles et crapuleuses, voire parfois criminelles. Il en est de même pour notre village, Le Saint. Avant de se coller en grappe autour de "chefs", il est prudent de faire un bilan de leur actif, mais aussi de leur passif. Cet étrange mélange des genres, paroxysme de la corruption, regarde dans le miroir le clan Le Ny / Cotten / Regnier, ainsi que leurs émanations jumelles. Ils sont tous parfaitement mêlées et emmêlées dans les mêmes fraudes et délits, mensonges et manipulations, que je qualifie de corruption, financière et morale, même si ce fléau est représenté officiellement à présent par Mr Régnier et ses élus.
On remonterait le fil pour arriver à nos jours. Le fil est continu, logique, un fil « moderne » au sens baudelairien ( = pas de discontinuité avec le passé). Ce serait même passionnant. Je l’ai fait, j’adorerai rédiger une synthèse, mais là n’est pas le sujet. Contentons-nous, n’allons pas trop loin, restons « accessibles ».
Anticor avait perdu son agrément.
Si Anticor a bien perdu un temps son agrément, Anticor a surtout, je site des anciens d’Anticor et non des moindres, perdu sa crédibilité et ses objectifs sur le papier : être apolitique et lutter contre la corruption, qu’elle soit de gauche, de droite, d’en haut ou d’en bas. D’ailleurs, la première remarque que je ferai, c’est qu’il est assez difficile de trouver une information qui explique en détail pour quelles raisons Anticor a perdu son agrément.
D’abord, l’agrément d’Anticor, c’est quoi ?
Dans la tour infernale si haute que l’on n’en voit pas le sommet, appelée « système judiciaire français », il y a des étapes, des filtres, des cases, des ascenseurs mais aussi des « descenseurs ». En bref, on y trouve tout un tas de couloirs, pour ne pas dire de labyrinthes. Tous ces bureaux sont hyper hiérarchisés, brancards administratifs inévitables, parfois associés à des procédures spécifiques minées par des « fonds de trappes », comme on dit dans le jargon juridique. C’est-à-dire autant d’exceptions procédurales qui truffent tout au long de ce parcours inéquitable beaucoup de procédures, pour les mener droit vers la sortie avec inscrit en rouge : « vice de procédure ».
Dans ces méandres légendaires et quasi ubuesques, je vais cependant tenter de poser ici les grands principes « presque » inhérents à toutes les procédures pénales, à toutes les plaintes relevant du pénal.
Pour bien comprendre l’atout que représentait l’agrément d’ANTICOR, il faut prendre connaissance de la mécanique judiciaire. Sans quoi on parle on parle on parle, mais on parle de quoi finalement ?
I – LE DÉPÔT DE PLAINTE
Souvent le citoyen pousse la porte d’une gendarmerie ou d’un commissariat. Pourquoi pas. Mais alors dites-vous que bien souvent, en face, les connaissances de l’agent de l’état sont peu aiguisées. Cependant, cela a le mérite de laisser une trace. 2 conseils fondamentaux cependant :
1 - soyez vigilent à ce que votre déposition soit respectée au mot prêt. En d’autre terme, ne laissez pas l’agent parler à votre place et choisir SON vocabulaire. Il s’agit de VOTRE déposition, pas de la sienne. Le choix des mots est EXTREMEMENT important.
2 - relisez vos propos mais relisez aussi les questions que vous a posé l’agent
3 - demandez un double de votre déposition
4 - si votre déposition n’est pas conforme à votre déclaration, ou s’il manque des passages, ne signez pas, quittez la gendarmerie ou le commissariat et reportez vous au paragraphe II de cet article, juste en dessous.
II - LE PARQUET
Sinon, chaque plaignant peut déposer une plainte en écrivant directement au Procureur de la République, sans passer par une gendarmerie ou un commissariat. C’est un temps de gagner et vous aurez la garantie que la plainte arrivera sur le bureau des services du Procureur de la République. Surtout, envoyez votre courrier en recommandé avec accusé de réception. La suite :
- Le Procureur prend connaissance de votre prose et de là, il orientera le dossier selon la pertinence qu’il estimera de votre plainte. Plusieurs choix s’offrent à lui :
- Il ne donne pas suite : c’est un « classement sans suite ». Les services du procureur, que l’on appelle « le parquet », ne sont pas obligés de vous écrire pour vous informer d’un avis de classement. Cela dit, 6 mois après l’envoi de votre plainte, vous pouvez écrire au Parquet en indiquant les références de la plainte, pour interroger le parquet sur la suite que le Parquet a décidé de donner, si toutefois le parquet a déjà consulté votre courrier. Si le parquet ne s’est pas encore prononcé, alors il vous répondra « affaire en cours », même s’il n’a pas encore pris connaissance de votre plainte. Vous devrez alors renouvelez votre démarche et interroger à nouveau le parquet. Ceci arrive souvent, les instructions sont longues. Soyez patients.
- Il estime que votre plainte mérite une enquête. Le parquet désigne alors une équipe d’enquêteurs. Cela peut être la brigade de police ou la gendarmerie la plus proche du lieu des faits, mais pas nécessairement. Il peut aussi décider de vous entendre, ou bien d’autres protagonistes concernés par votre affaire. Le procureur doit instruire à charge et à décharge, c’est-à-dire, écouter toutes les parties concernées dans leur version les plus contradictoires.
A l’issue de l’enquête, l’enquêteur responsable établit un rapport adressé au parquet. Le parquet a alors deux solutions :
- Retour à la case 1, il classe sans suite. Même punition : aucune obligation de vous informer.
- Il estime que le dossier doit être poursuivi : il renvoie alors votre affaire « au siège », c’est-à-dire qu’il confie le dossier à un juge d’instruction.
On peut comparer le Parquet a une sorte de gare de triage.
III – LE SIÈGE
Vous voilà à l’étape du juge d’instruction. C’est bien, mais ce n’est pas fini … par contre sachez que le juge ouvrira obligatoirement une instruction. Cela signifie qu’il va d’abord estimer l’enquête menée par le Procureur. Selon son estimation, il peut la refaire ou la compléter. Et oui … n’oublions pas que le Procureur se trouve « au Parquet », le juge lui, statue « au siège ».
Le juge d’instruction instruit. Le juge peut convoquer des protagonistes, décider de mises en examen et prendre tout un tas d’autres décisions notamment sur des actes judiciaires. Le juge d’instruction, c’est le « super administrateur » du jeu dont vous êtes un des héros. C’est le super sage barbu mystique contre lequel vous ne pouvez rien et que vous devez redouter autant qu’adorer : c’est celui qui décidera ou non, de renvoyer des gens devant les tribunaux.
En France, pour se rendre compte du pouvoir dont dispose un juge d’instruction, je vais m’autoriser à faire comme les faux bons élèves, les Zeimour et les Riat (pour rester plus local), qui en étalent plus que ce qu’ils en ont réellement lu ou étudié : je vais m’autoriser une citation. Si j’utilise cette citation, c’est vraiment parce que Balzac a consacré un ouvrage entier aux pouvoirs des juges d’instruction, pour ne pas dire aux abus de pouvoirs de cette caste judiciaire. Tous ces super pouvoirs sont concentrés sur une seule fonction, un seul étage, pourtant placée au milieu de cette pyramide tentaculaire au mille fonctionnaires. Je vais citer un bout de l’œuvre en 4 parties de Balzac, « Splendeurs et misères des courtisanes ». Un réalisme au vitriole. Du Balzac en somme, aussi gai et festif qu’un tableau de Rembrandt. Sur les juges d’instruction, il écrit ceci : « Aucune puissance humaine ne peut empiéter sur le pouvoir d'un juge d'instruction, rien ne l'arrête, rien ne lui commande. ». Donc, c’est lui l’homme ou cette femme, que vous devez atteindre dans un premier temps, comme la queue du Mickey qui vous donne le droit de continuer de rester dans le manège. Une fois atteint, ce sera encore cet homme ou cette femme que vous devrez convaincre.
Entre l’étape I et l’étape II, à moins d’une procédure spécifique, comptez entre un an et deux ans. Bienvenue en France. Et avec cela, les gouvernements successifs ferment les tribunaux et ne remplacent pas tout le personnel judiciaire lors des départs en retraite. Autrement dit … soyez patient, très patient, voire de plus en plus patient au fil des gouvernements.
Notons une chose : il est assez cocasse que le Procureur se situe « au parquet », quand le juge d’instruction se trouve « au siège » : on pose les sièges sur le parquet non ? On raye même parfois le parquet quand on tire sur son siège … .
L’agrément ANTICOR
L’agrément d’ANTICOR permettait à l’association Anticor de déposer plainte directement auprès du Siège, c’est-à-dire de saisir directement un juge d’instruction sans passer par la gare de triage, le parquet. Les avantages étaient les suivants :
- Temps de gagner dans les procédures, entre 1 à 2 ans, voire bien plus étant donné la longueur des enquêtes à mener quand il s’agit d’affaires de corruption financière.
- La garantie d’obtenir une ouverture d’enquête puisque rappelons-le, le siège lui ouvre systématiquement les enquêtes, contrairement au procureur qui peut classer sans même décider d’une ouverture d'enquête.
Donc voilà, Anticor n’avait plus d’agrément et se retrouvait donc comme n’importe quel citoyen, obligé de faire la queue à la gare de tri chez le procureur et d’attendre des années avant que le dossier n’arrive, éventuellement, sur le bureau de « dieu », à savoir un juge d’instruction.
Perte de l’agrément d’Anticor : mais où était-il donc passé ?
Il est question d’un don très généreux de la part d’un proche de Montebourg, un Monsieur PS. C’est vrai … c’est gênant ce don qui représente plus de la moitié du budget dont dispose Anticor. 60 % pour être plus précise. Tout part de là. Anticor se serait finalement fait acheter par la gauche. Se faire acheter, n’est-ce pas là le principe fondamental d’une corruption ? Quelle ironie … Pas très joli pour une association apolitique. On dirait certaines de nos associations saintoises.
Oui mais … oui mais il y a quand même une autre question à se poser : comment Anticor a t-elle pu accepter un tel don ???? C’est surtout cette question qui devrait interroger. Mais cette question, elle ne se pose pas et moins encore chez les partisans d’Anticor, dont je faisais partie. En effet, après être allée chercher des réponses à ce qu’on ne lit pas dans la presse, j’ai décidé, comme un grand nombre de personnes, notamment des cadres d’Anticor, de ne plus être adhérente d’une association qui n’a plus rien d’apolitique et qui de fait, n’a plus grand-chose de crédible dans sa lutte contre la corruption.
Je ne parle pas que de ce don, qui reste comme souvent, un écran de fumée. Je parle des milliers d’adhérents LFI arrivés presque d’un coup soudain et qui ont accompagné l’acceptation d’un tel « don ». Je parle aussi de cadres d’Anticor, parfois intimes de têtes devenues célèbres de par leur fonction au sein de l’État depuis l’arrivée de Monsieur Macron, que leur début de déboires judiciaires jetés aux oubliettes depuis l'arrivée en masse de ces adhérents "choisis" … .
Si je ne suis plus adhérente d’une association qui n’est plus un gage de fiabilité et d’intégrité, dixit les acteurs d’Anticor qui ont fermé des antennes, écoeurés par de tels procédés. J’ai cependant continuer d’adhérer à cette lutte contre la corruption auprès d’anciens cadres d’Anticor.
https://ac-anti-corruption.fr/
Quelques échos, déjà bruyants :
https://x.com/i/flow/login?redirect_after_login=%2Fclaudemarcel54
Agrément Retrouvé : on y aurait presque cru !
Croire en quoi me direz-vous ?
En une quelconque intégrité du système … Anticor a retrouvé son agrément. Versus Anticor « le droit a triomphé, la justice aussi ». Mais je serai plus pénible là encore, à malmener toutes ces versions bien pensantes d’un jeu d’alliances politiques toutes plus douteuses et crapuleuses les unes que les autres. D’ailleurs, je choisis l’article du Monde, qui d’entrée de jeu, pose dès le titre tout le débat … « Gabriel Attal, avant de quitter Matignon, redonne son agrément à Anticor ».
En claquant la porte, Attal donne la possibilité à « l’association de gauche de lutter contre la corruption de droite ». La politique de la « corruption choisie ». Quelle aubaine alors que le remplaçant d’Attal se trouve … à droite 😉 !
Pour revenir à notre berceau municipal, moisi de corruption depuis ces deux mandats, le tamis du temps continue son œuvre : les procédés embrassés par Anticor n’embarrassent pas les nouveaux héritiers du « système » installé depuis des années par Le Saint en Marche et ses émanations stratégiques. Cela n’a finalement rien d’étonnant … .
Pour illustrer cet article, je choisis un extrait d’une BD naissante de la gazette « Alesaint », qui sera distribuée ces jours prochains. La BD s’appelle « Les boîtes à bombons » ;).
Allez, souriez puisque c’est sérieux !
