Des pastilles Vichy à Le Saint
Parlons balance ... pour ne pas dire "collaboration". Je n'oserai pas parler "d'intelligence" avec l'ennemi. A la limite ... "de bêtise avec l'ennemi", oui peut-être.
C’est parfois compliqué après une grosse journée de boulot de se dire « allé, il faut l’écrire cet article ». Mais les infos sont comme les cartes, elles sont coupées, recoupées alors il faut un peu de courage et abattre son jeu. Avec ces élections partielles, nous avons été plusieurs à échanger, à enfin échanger… donc c’est le moment de poser des cartes sur la table.
Hiiiiiiiiiiii ça fait mal aux oreilles… surtout que la gamelle dans laquelle trempent le plus de pastilles n’est pas forcément celle à laquelle on pense.
La première « balancerie » en plein droit de parole
On va commencer par le premier acte de « balancerie » que j’ai en mémoire, auquel je n’ai pas assisté mais que l’on m’a souvent raconté.
Il s’agissait d’une soirée organisée par une personne, qui après ce soir là, sera assez systématiquement harcelée par le maire.
Le contexte.
Cette personne donc, a voulu permettre à l’ancienne secrétaire de mairie de s’exprimer, en organisant une réunion chez elle. En effet, cette secrétaire de mairie se retrouvait totalement « dézinguée » par le maire au moment des faits, et limogée purement et simplement de la mairie comme une malpropre. On a parlé de limogeage, moi je parlerai de lapidation, car plusieurs mois après, peut-être plus d’un an après, la violence du procédé sonne encore comme un drôle d’écho entre les murs de Le Saint …
Le limogeage de la secrétaire de mairie
Pour avoir regardé des éléments du dossier plutôt de très prêt, le dossier est énorme de possibles fausses déclarations : il s’agit de témoins « payés » directement par la mairie, ou ayant bénéficié, avant et après leur témoignage , de certaines largesses de la mairie, comme des aménagements de dettes. Il faut savoir aussi que les témoignages ont été écrits hors norme CERFA et acceptés par l’avocat de la secrétaire de Mairie, l’histoire d’accepter ainsi que les menteurs n’exposent pas trop leur conscience morale … Bref … un « vrai » avocat, une vraie analyse du dossier aurait fait exploser ce dossier « pourri » à la tête de son créateur, le maire, ainsi qu'a de ses « complices ». Mais à Le Saint, tout est sous contrôle, on s’occupe de tout, les chefs sont là pour penser à la place des autres. Et donc … bah rien n’avance. Chaque tentative de progression soulève les boucliers des « attentistes », toujours plein de théories dans la bouche, mais à qui on a coupé les … jambes ! Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais bien souvent, ce sont les nanas qui trinquent dans ces affaires de harcèlement impliquant la responsabilité du Maire (pas que, je tiens à le préciser, mais en majorité). Et ces nanas, elles finissent toujours par être « protégées » par un chef qui prend les choses en main, pour ne pas dire qui les chaperonne. Au cas où l’hystérie soit une maladie contagieuse ainsi que le déséquilibre mental … (une pensée pour moi-même et mes collègues « folles hystériques »).
Bref, je m’égare … Reprenons.
Lors de cette soirée, où la secrétaire de Mairie a donc été invitée à « se défendre » des accusations portées contre elle par le maire, et bien figurez-vous … qu’au motif du confinement, les gendarmes sont arrivés chez cette personne ! Oh bah ça alors … quelqu’un d’informé, donc proches des dissidents, aurait-il balancé au Maire cette réunion en période de confinement et regroupement interdit, qui a appelé les gendarmes ? Cela ne fait aucun doute et tout le monde le sait … notons qu’à l’époque, nos chers désolidarisés ne le sont pas et étaient « manipulés » par le vilain maire. Voui … Disons-ça comme ça.
La seconde « balancerie » - La CFDT
Quelques mois plus tard, j’ai assisté à une autre séance « balanstique » qui m’avait bien perturbée … Je suis une personne obstinée et qui a souvent besoin de comprendre quand je bute sur un truc, ou quand un son devient trop strident dans ma tête … pour qu’il cesse.
C’était cet été. Je ne sais plus bien quand. Je sais que JuriKa avait déjà missionné un huissier de justice deux fois, pour faire constater les refus de la Mairie à donner des documents pourtant publics. Il s’agissait de documents qui auraient permis d’empêcher les candidats du maire de raconter ces gros mensonges sur les comptes du précédent mandat, pendant leurs « campagne de terreur ». En effet, ils ont menti de façon éhontée sur l’hypothétique disparition de la commune. C’est hallucinant de voir à quel point pour gratter du pouvoir, ce que des gens sont prêts à dire ou faire. On verra selon les résultats du recours si de telles pratiques, de tels mensonges, si un tel « chantage » électoral est permis.

JuriKa et les guignols
Je sais que JuriKa devait accompagner financièrement deux employées communales dans une plainte contre le maire pour harcèlement. JuriKa les assistait déjà dans des entretiens avec un avocat qui devait représenter leurs intérêts. Ces deux personnes étant suivies par un syndicat, elles ont eu un entretien avec la CFDT, un mercredi en fin de journée. Quant au maire ... plus personne ne le voyait depuis le premier passage de l’huissier. Disparu. Pas plus de maire en mairie, qu’au supermarché ! DIS / PA / RU… !
Petite parenthèse syndicale, sans jeu de mot.
La rencontre entre les employées et les dames de la permanence du syndicat ne s’est pas bien passée. En résumé, le syndicat a qualifié JuriKa et son avocat de guignols. Ce syndicat, la CFDT, a fortement incité ces dames à laisser tomber l’accompagnement de JuriKa. Je me permets de citer ce syndicat, car après avoir été informée que la CFDT disqualifiait JuriKa et le cabinet d'avocats BGID, des spécialistes en droit pénal, j’ai pris la peine d’appeler leur siège à Paris, puis en Bretagne. Mon interlocuteur eut peine à le croire. Ce qui m’a rassuré. Il m’a invité à le rappeler quelques jours plus tard, après qu’il ait pris renseignement. Ce que je fis. Et quelques jours plus tard, j’ai entendu un monsieur bien plus évasif et très pressé d’écourter la conversation. Le dossier Le Saint, décidément, il est une sorte de monstre à fuir, de boule puante.
Il faut comprendre que JuriKa accompagnait ces employées et la gérante de l’épicerie de Le Saint sur la partie pénale, par un pénaliste justement. Il faut savoir que la CFDT ne les accompagnait pas sur la partie « harcèlement » (ce qui me semble consternant…), d’ailleurs, à moins que cela ait évolué depuis, la CFDT ne les accompagnait pas sur grand-chose. Il faut savoir que les personnes qui les ont reçues exercent à côté de leur activité syndicale, des professions tout autre que des métiers en liaison directe avec le droit. La surprise fut de taille et l’étonnement énorme face à un tel comportement de la part d’un syndicat … Ces personnes ont en réalité simplement récité le message du juriste en charge du dossier, qui veut sans doute conserver à toute force son pré carré. Et le message est bien passé : il n’y a donc pas eu d’accompagnement de la part de JuriKa. La peur et la dissuasion représentent une matrice redoutable. Et ici, on grimpe aux arbres devant une souris ... en plastique ! C'est très frustrant quand on a passé tout ce temps et fais jouer de ses relations pour faire avancer les choses, très … ! Mais ce fut leur choix, ça regarde ces deux dames et personne d'autre !
J’ai donc pensé un temps à cet avocat, car il était possiblement une connaissance de connaissance du Maire, associé au fait que cet avocat, peu scrupuleux, est conseil officiel de ce fameux syndicat, la CFDT.
Mais … il faut toujours laisser un temps à la réflexion. Car quand on zoome sur une situation, c’est comme quand on approche son nez d’une fourmi. On est tellement concentré à la faire dégager sans l’écraser sur le sucre posé à coté de notre café, tout en étant fasciné par ce genre de bête incroyable, qu’on ne voit pas ses cousins et cousines qui pendant ce temps, ont totalement investi l'entière boîte à sucres posée à côté.
Ce que j’entendais en tout cas, c’est ce son strident, de plus en plus insupportable à mesure que l’on s’approche des sujets impliquant le maire. Mais avec ce son, est arrivée une odeur de moisi … non … de pourri, qui allait devenir de plus en plus nauséabonde.
Petite traitrise entre amis
J’ai attendu la durée syndicale que je m’impose toujours, au minimum trois jours. Puis j’ai choppé mon paperboard et j’ai fait comme dans les feuilletons policiers. J’ai écrit les évènements et le nom des acteurs. Puis j’ai fait une colonne avec tous les trucs que je ne comprenais pas et les questions que l’on se posait tous. Le cheminement fut le suivant et je pose là en quelques mots le parcours « gagnant » (en somme le résumé du chemin qui m’a amené à soupçonner quelqu’un en particulier) :
- Les deux faits à l’origine d’une délation sont reliés tous les deux principalement à la même personne, une employée communale
- Le fait que régulièrement les conseillers dits « désolidarisés » annonçaient leur démission, pour à chaque fois … ne rien en faire (l’Arlésienne ces annonces !)
- Mon interrogation quant au fait qu’aucun d’entre eux ne soient entrés en contact avec ces employés communaux harcelés, ou la gérante du bar tabac épicerie, jusqu’à tant qu’ils se trouvent accusés de complicité passive de harcèlement et pris à partie (par moi disons-le) sur Facebook
- Que les conseillers ne se montraient jamais, jamais jamais jamais, mais donnaient des sortes d’instructions par l’intermédiaire de « leur premier ministre »
- Et ce premier ministre faisait passer les infos justement par ce lieu, où vit l’employée municipale. D’ailleurs, c’est un « ami » des lieux et des gens de l’entourage de cette employée. Tiens … on en revient encore à la même personne, par l’intermédiaire de son lieu d’habitation. C’est une sorte de QG, de là d’où partaient les informations concernant les conseillers.
Puis à ça commencé à faire « tilt » quand les conseillers ont « fait savoir » par leur premier Ministre et le compagnon de cette employée, qu’en fait, qu’ils démissionnent ou non, ça ne changeait rien : le maire resterait en place.
Quel ne fut pas mon désarroi de constater que petit à petit, à mesure des « coups de fourche » sur Facebook pour appeler les conseillers à la démission et provoquer ainsi une élection intégrale (en gros virer cet incapable de maire), les conseillers empêchaient cette entreprise en racontant de vilains gros mensonges…. Quel ne fut pas mon désarroi que de me rendre compte que les employées faisaient demi-tour quant à leur plainte pour harcèlement, peu après que des conseillers soient enfin entrés en contact avec elles, pour les « soutenir » soudainement soudain. J’ai compris alors que … mon approche au caractère juridique était … mise à distance … et je ne m’étalerai pas sur le « sermon » que j’ai pris, accusée de compromettre « la stratégie » mise en place par ces conseillers pour virer le maire (on attend toujours de savoir de quelle stratégie il s’agit). Sacrés conseillers … ou plutôt sacrés anciens super potes du maire … Quelle ne fut pas ma surprise d’entendre que je me trompais, qu’ils « avaient un plan », eux, ces conseillers absents de tout, n’agissant sur rien sauf à chaque coups de pied aux fesses… Tout est devenu évident... .
Pour balancer des évènements au maire où se trouvait mêlée à chaque fois la même personne, il fallait forcément que la balance soit proche de cette employée et qu'elle ait un accès privilégié à toutes les actions véritablement opposées au Maire. Le traitre étant forcément au milieu des désolidarisée, qui bizarrement, se positionnent eux partout : "en opposition mais pas dans l'opposition" ; "pas contre le maire, mais pas pour non plus" ; "qui se veulent rassembler, mais ne prennent que les éléments des autres, sans les intégrer" ; "qui donnent des instructions via leur émissaire premier de la classe, jamais sans rencontrer personne" ... quel bien étrange groupe de conseillers obscurs ...
Mais au fait, ils sont solidaires de qui finalement ces conseillers, pas même d'eux mêmes, le traitre étant parmi eux ?
C'est quand j’ai vu l’incroyable « endoctrinement » du protagoniste qui m’avait sermonnée au sujet du chef des conseillers désolidarisés, me disant qu’il s’agit de « son père spirituel », là, j’ai compris. A son insu, il est possible que ce soit cette personne, compagnon de l’employée, et ce grand « ami » ministre des conseillers, l'émissaire envoyé premier de la classe, qui nourrissaient « la balance ».
Fin de l'enquête
Le puzzle se complétait, jusqu’à expliquer les raisons pour lesquelles l’ancienne maire n’a jamais déposé plainte contre le maire pour ses propos pourtant lourdement diffamatoires, et qui lui ont c’est certain, porté préjudice dans sa vie personnelle et dans sa vie politique. La « balance » serait le chef des conseillers désolidarisés, ce vieil ami d’enfance perdu depuis son amitié avec le maire, et « pardonné » depuis par la maire sortante. Bah quitte à être … comment qualifier ces comportements … (je vous laisse vos mots dans votre tête, je ne veux pas être grossière) … autant l’être jusqu’au bout : quand le maire a assassiné publiquement la maire sortante, son ami d’enfance à cette dame, ce chef des désolidarisés, a choisi le camp « du plus fort » : le maire. Mais quand le vent à tourné, ils ont tous pris conscience grâce à un seul message sur Facebook interpelant leur responsabilité, qu’ils étaient tout manipulés ! Truc de dingue hein ?! Et tout le monde est pardonné ! C’est merveilleux les happy-end de la Petite Prairie dans la Grande Maison.
Il m’était totalement inutile de parler autour de moi de ce qui m’apparaissait de plus en plus évident. D’ailleurs plus j’exprimais des doutes, plus on me trouvait « instable » ou « sombre ». On touche au « pathos », à la famille et autant se barrer. La majorité des gens n’ont plus de cerveau quand il s’agit de la « familia ». Les gens passent du statut de vertébrés à invertébrés, voire décérébrés ! Un « père spirituel » manipulateur, c’est exactement le bon terme : le seul vieux sage au milieu des désolidarisés faisant office de figure paternaliste. Il n’y a aucune raison rationnelle dans ces cas-là, c’est la névrose qui parle, ou la psychose pour certains. Autant plier les gaules et partir …

Les 7 anneaux de Le Saint
Si Le Saint était une planète, elle serait Saturne. Pour deux raisons : son éloignement avec le Soleil, qui apporte la vie et la chaleur, et pour ses anneaux, appelés respectivement : Omerta, Collaboration, Lâcheté, Peur, Tabou, Familles, Inertie.
Le Saint plonge dans le noir et s'éloigne de la vie et du courage.
Ces habitants arrivés ces dernières années n'ont aucune idée des vies de quartier et de l'idée d'une certaine joie qui y régnaient, il n'y a ne serait-ce que 15 ans encore, et plus encore quand je suis arrivée il y a 20 ans. De cette vie, j'ai eu la chance d'en être témoin quand un grand nombre d'habitants en étaient eux les acteurs. "C'était bien c'était chouette, chez Lorette" disait la chanson... mais en attendant, Le Saint est un village qui plonge au fur et à mesure dans une obscurité sinistre : l'omerta, la collaboration, l'oubli, la peur, les tabous, les familles, l'inertie ... le tout protégé par le lourd silence des secrets et des tabous, des familles, autant d'instruments dont se sert sinistrement la nouvelle municipalité, et plus particulièrement un maire et une poignée d'arrivistes. Car Le Saint semble avoir accueilli et accueillir beaucoup de gens venus se faire oublier, ici, bien loin de leur provenance, avec un passé souvent réinventé, tout comme leur CV : écolos, gens de droite, gens de gauche, tous parachutés ici uniquement pour sa faible valeur foncière et son éloignement inquiétant des lois et des pratiques encadrées.
Mais alors pourquoi écrire tout ça maintenant ?
Parce que le soir des élections, je me suis adressée aux bonnes personnes pour parler de ce que j’avais compris et découvert au sujet « du chef ». Et là, non pas que les bras m’en sont tombés, mais cela a permis des libérations de paroles. Enfin… Des secrets peut-être trop lourds à porter… des membres du conseil savaient et ont été témoin de ces trahisons. Tout le monde est pris au secret, certains savent … et ces victimes qui ne veulent pas entendre, qui ne veulent pas savoir. Ce silence, parce que personne ne veut se retrouver isolé, personne ne veut que Cancan’land colporte, invente, barbouille au vitriol la vie de ceux ou celles qui pourraient parler. Je peux comprendre. Il y a un certain nombre de détails que j’ignorais et que j’ai appris ce soir là. C’est vraiment très nauséabond… ces conseillers n’ont rien à faire dans un conseil, rien. Et d’ailleurs, je pense qu’ils ne seront jamais réélus.