Il court il court le recours !

Bonjour bonjour

« La démocratie a parlé » … Une jolie phrase que tous les gagnants scandent à la barbe des perdants. Et on les comprend. Mais pour brandir un tel argument, il faut avoir respecté ce que le législateur à mis en place pour permettre à la démocratie de s’exprimer.

Il n’est pas rare de voir des scrutins annulés, des scandales électoraux éclater après des élections. Ainsi va la vie des hommes (et des femmes) qui se planquent derrière la démocratie selon les circonstances, tout en la malmenant selon d’autres. Pour éviter de telles choses, il est raisonnable de mettre en place un comité d’éthique et de s’assurer que les personnes qui composent ce comité ne trimballent pas de casseroles d’une part, et n’aient aucun intérêt à protéger les uns ou les autres. Compliqué dans une petite commune qui a subi les assauts des sachants du moment, pour permettre parfois leurs enrichissements personnels au nez et à la barbe de toute une population.

Le résultat du climat délétère actuel peut être imputé au maire pour les uns, à nous pour les autres depuis peu, ou à l’opposition d’un point de vue général pour le dernier tiers. Mais pour comprendre le présent, il faut souvent s’intéresser au passé.

La question que je me pose est de savoir dans quelle mesure, une toute petite municipalité, hébergée en pleine zone sinistrée de France, oubliée des élus quand un certain qui représe le Pays COB, justifie faire travailler son fiston parce « qu’il est impossible de trouver un jeune qui ait envie de travailler, qui sache écrire un mail et ne fait pas de faute en centre Bretagne » (Dixit Monsieur Ferrand pour ce qui est du « dossier » de sa lettre en tant que député) … bref, dans cette zone laissée en jachère par nos institutions, dans quelle mesure des personnes ne sont-elles pas venues chercher un certain enrichissement personnel, en utilisant les méthodes coutumières et en espérant bien entendu que cela se fonde dans le paysage.

Je crois que nous sommes au carrefour de plusieurs tangentes :

  • celles de mandats passés, où des choses assez incroyables ont été décidées, tolérées voire encouragées
  • celles de nouveaux arrivants, qui prennent le train en marche et qui comprennent vite que « ici on peut faire ça »
  • celles d’autres nouveaux arrivants, avec d’autres savoirs, d’autres réseaux, d’autres connaissances
  • celles de plus anciens, qui isolés se taisaient mais ne se taisent plus et parlent de ce qui les a en réalité toujours choqués

Intéressons-nous pour le moment aux pratiques qui ont révélé quelques belles entorses au code électoral, lors de ces élections partielles complémentaires sur la commune de Le Saint. Les uns comme les autres trouveront sans doute que « ce n’est pas grand-chose », que « c’est vraiment faire du vent pour rien » ou que ce sont « de mauvais perdants ». Soit, peut-être ont-ils raison. Alors dans ce cas là, ne parlons plus de cette dame à la robe si fragile : la démocratie. Parlons de la loi du plus fort, de la raison du plus dissuasif, des méthodes brutales ou corruptibles. Mais pas de démocratie, ça non.

Nous ne nous attendions pas à être élus et nous sommes d’ailleurs devant une belle surprise. Par contre, nous voulions faire passer un message : nous sommes là pour tous ceux ou celles qui relèveraient des irrégularités ou qui souhaitent trouver des outils pour comprendre la gestion de certains dossiers ou de certaines décisions.

 

ÉLECTIONS & ENTRAVES AU CODE ÉLECTORAL

Commençons les travaux pratiques. Comment tenir de tels propos et ne rien dire, ne rien faire devant toutes les « petites » et grandes irrégularités quant au déroulement des règles de propagande. Je ne vais pas entrer dans les détails mais je résume :

  • La présence des gendarmes annoncée la veille est un élément d’entrave au principe de neutralité de scrutin
  • La publication d’une propagande hors délai ayant pour but de ne pas permettre aux autres listes de pouvoir répondre à un argument fallacieux et choquant : la disparition de la commune
  • Le fait que le maire ait usé d’un enchaînement de stratégies pour permettre l’annulation d’un blâme qui aurait dû lui être attribué par les conseillers en place, avant cette élection
  • Le fait que des élus, au nombre de 4 identifiés, aient tracté avec des candidats
  • Le fait que seul le camp du maire ait les clé du matériel électoral ce qui laisse la possibilité de graves dérives, tel que « le bourrage d’urne » (Personne n’a été en mesure de surveiller quoique ce soit)

Ces entraves aux règles électorales ont justement bien gêner l’expression de la démocratie. De ces entraves, il y en a des importantes, d’autres plus secondaires. Certains protagonistes membres du conseil, ont pourtant derrière eux une carrière d’élus. D’autres ne savaient probablement pas grand chose de ces règles, voire rien. Il est dans les usages de suivre les directives des sachants et c’est bien dommage… Qu’il s’agisse de sachants en plastique ou sachants qui envoient délibérément son propre camp dans un demi-casse pipe : un peu de « bascule » (private joke), mais pas trop. Juste assez pour assurer le déséquilibre de l’opposition et donner ainsi au maire suffisamment de billes pour qu’il puisse engager un recours en cas de victoire d’une réelle opposition… stratégie politicienne pour rester en place quoiqu’il arrive. On pense aux tractages des élus et à ce fameux rendez-vous incroyable devant la salle polyvalente, à l’ouvertures urnes. Devinez qui a joué à « clic-clac Kodac » ? Monsieur Le Maire. On l’aurait prévenu, que ça n’aurait pas été pire…

 

RECOURS

Devant ces divers croches-pattes à Dame démocratie, nous avons choisi de déposer un recours au motif d’une « protestation électorale ». Ce n’est pas grand-chose on vous dira, enfin … diront les plus inquiétés. Mais ce n’est que le premier. Car des infractions en tout genre, il y en a eu un paquet ! Différentes juridictions, différents recours, plaintes, contentieux.

Pour rappel, le préfecture n’est pas une instance judiciaire et aucun courrier ou rendez-vous ne pouvait engager le moindre recours, la moindre sanction. Ca ou aller à la pêche, c’était pareil. Et étant donné que tout ce qui a été fait, mouvement citoyen, articles de presse, toutes ces bonnes volontés n’ont pas permis le moindre changement quant à ces méthodes brutales, hors norme, à présent nous changeons de cour.

Un recours a été déposé par Maître Colmant le 10 décembre 2021 et a été enregistré par le Tribunal Administratif de Rennes à 15h21. Ce recours sera bien entendu connu de la préfecture, hiérarchie directe de Monsieur Le Maire.

Demain matin il y a conseil : si tous les électeurs pouvaient venir aussi nombreux que lors des élections, ce serait une belle réussite, quelle que soient vos opinions.

2 commentaires

  1. POVIE Stéphane le 13 décembre 2021 à 11h59

    Malheureusement pour le pays, la corruption des élus ne concerne pas que le niveau national mais aussi le niveau local.
    Comment, face aux nombreuses affaires (qui ne sont probablement que la partie immergée de l’iceberg) peut-on donner confiance aux jeunes générations vis à vis des institutions politiques ?
    Comment leur inculquer des valeurs humanistes telles que l’honnêteté et la probité ?
    Tout mon soutien pour votre lutte !

  2. magalie le 14 décembre 2021 à 19h06

    Merci Stéphane pour ce commentaire.

    Oh que non la corruption ne concerne pas que les stars de la télé aux montants vertigineux. Les localités sont encore plus je crois gangrénées car se fondent sur la méconnaissance des habitants et le manque de garde fou. Il y a des dossiers « en cours » de dénonciation, qui se sont faits à ciel ouvert. E

    Après je ne suis pas certaine que ce soit une question de génération, mais plutôt d’éducation, comme sans doute beaucoup de choses.

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